Quatre ans après avoir fait trembler la Terre entière avec son « Dernier train pour Busan », le réalisateur sud-coréen Yeon Sang-ho revient cette année avec la suite « Peninsula ».
Dans une péninsule de Corée désormais infestée de zombies et mise en quarantaine par les autorités internationales, un ancien soldat doit accomplir une mission pour retrouver un camion rempli de dollars américains pour le compte de la mafia hongkongaise. Il va vite s’apercevoir que des coréens non-infectés vivent encore au milieu des zombies et sont livrés à eux-mêmes.
Loin de faire dans la dentelle, « Peninsula » reprend les codes du film de zombie ultra violent où les infectés se transforment en bonne vieille chair à canon. Dans cette suite, on sent même les influences de « Mad Max : Fury Road » et « World War Z ». C’est presque un Mad Max chez les zombies. Comme quoi, le cinéma sud-coréen est véritablement la continuation et le dépassement du cinéma américain.
Malheureusement, après un premier acte plutôt bien maîtrisé, Yeon Sang-ho s’enferme petit à petit dans une caricature de lui-même. Des scènes sans grande originalité s’enchaînent pour terminer par un dernier acte qui mise beaucoup trop sur le pathos. On sent clairement que le réalisateur veut nous tirer les larmes. C’est dommage car en réalité, le spectateur qui va voir la suite du « Dernier train pour Busan » ne vient pas pour pleurer mais plutôt pour s’amuser. Yeon Sang-ho s’est peut-être un peu trompé de public-cible …
Malgré tout, « Peninsula » reste un bon divertissement, particulièrement indiqué en cette période d’épidémie planétaire et d’approche d’Halloween. A découvrir, sans toutefois espérer atteindre le niveau de maîtrise de « Dernier train pour Busan ».