Je l'ai déjà dit plusieurs fois : quand je regarde un Spielberg, j'oublie ce qui peut présenter des défauts et j'admire (de manière exagérée pour certains de ses films) ce que je vois. Donc, je le redis, ma note est encore une fois élevée, mais j'assume pleinement, car Spielberg est, pour moi, l'Homme du cinéma, celui qui peut tout mettre en scène. The Post (ou Pentagon Papers) en est encore un exemple. Sa mise en scène est parfaite, certains plans sont remarquables, autant dire que la réalisation est irréprochable, encore une fois.


Oui, j'ai adoré Pentagon Papers, je n'ai rien à reprocher, même pas le fait que la sublime bande originale de John Williams ne soit pas assez longue ou que les 20 premières minutes soient un peu lentes à démarrer (j'ai donc eu peur de ne pas l'apprécier autant que prévu par la suite). C'était le film que j'attendais le plus (avec Ready Player One) cette année, celui pour lequel j'avais gagné des places pour aller à l'avant-première (avec la présence de mon réalisateur préféré, d'un de mes acteurs préférés et d'une de mes actrices préférées), et auquel je n'ai malheureusement pas pu assister, l'une de mes plus grandes déceptions.


Parlons des acteurs, mais que dire à part que, comme d'habitude, ils sont irréprochables ? Meryl Streep est parfaite, tout comme son "collègue" Tom Hanks. Ils incarnent tous deux des personnages charismatiques, et Spielberg exploite tout leur talent. Rien que les noms de ces deux géants du cinéma sont un point fort du film.


Pentagon Papers raconte l'histoire des révélations faites par le Washington Post et le New York Times sur l'engagement des États-Unis dans la guerre du Vietnam, grâce à un rapport volé. C'est un film plus qu'utile de nos jours, qui résonne à une époque où la liberté de la presse est à "débattre" : peut-on tout dire ? Quel est le véritable rôle des journalistes ? Il permet aussi aux plus jeunes d'en savoir plus sur le plan historique. Enfin, le film fait écho à la place des femmes dans la société.


Ces sujets sont réunis dans ce qui est, en réalité, un thriller impeccablement travaillé, où le suspense est omniprésent. Ce que l'on pourra apprécier, c'est également quelques excellentes idées scénaristiques : la "présence" de Nixon ou encore les scènes de procès, quasi inexistantes. Spielberg reste centré sur son sujet de base. Même s'il faut l'admettre, 30 minutes de plus n'auraient pas été de refus.


Je terminerai par applaudir cette fin (certes, je l'avais vue venir avant même le début du film), mais je ne sais pas pourquoi, je la trouve réellement excellente (ça ne te donne pas une idée, Steven ???).


Sans doute celui qui sera mon film préféré de cette année (avec Ready Player One). Comme d'habitude, un grand Spielberg, certes pas indispensable. Allez voir ce film, car il résonne avec notre période. Le casting, réunissant pour la première fois deux icônes du cinéma, est ici irréprochable. Le reste est également impeccable. La mise en scène de Spielberg est sans temps morts, et même si les 20 premières minutes ne sont pas les plus passionnantes du film, Pentagon Papers est à voir absolument.


Merci, Steven, pour ce que vous avez apporté au cinéma et ce que vous m'avez apporté. Vous êtes un modèle. À l'heure où j'écris cette critique, il me manque encore des films de votre filmographie à voir, mais je ne doute pas une seule seconde que je les apprécierai. Ce film n'est, en soi, pas votre meilleur, mais il est un chef-d'œuvre pour moi. J'applaudis l'Académie d'avoir visiblement bien sélectionné votre film, seulement nommé deux fois, même si vous n'êtes pas en lice pour le meilleur réalisateur : autant vous dire que je trouve cela incompréhensible. Continuez, s'il vous plaît, continuez encore longtemps. Je ne me lasserai jamais de votre cinéma.


CinAdri, au plaisir.

29/01/18.



CinAdri

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