Pentagon Papers par Oskar Newon

Ce n’est pas un film sur les techniques pour faire un pentagone en origami, qu’il soit régulier convexe ou étoilé. Ne vous y trompez pas ! Bien entendu, un tuto de deux heures aurait été un tantinet… ennuyeux.

Le film se déroule pendant la guerre du Vietnam. En 1966, le secrétaire de la Défense déclare devant les journalistes, de retour de voyage à bord d’Air Force One, que la situation des troupes américaines s’améliore sur le terrain. C’est évidemment un mensonge.

Un homme, Daniel Ellsberg va révéler, d’abord au puissant NY Times, des documents confidentiels qui mettent au jour les mensonges des différentes administrations américaines depuis les années 1950.

On est alors en 1971, Richard Nixon est Président. Kay Graham dirige le Washington Post depuis le suicide de son mari. Alors qu’elle est contestée parce qu’elle est une femme, que son journal doit négocier une introduction en bourse compliquée, que l’affaire concerne un proche, que son journal a maille à partir avec la puissante administration Nixon, elle devra prendre la décision de publier ou non les documents.

La politique, la justice, la liberté de la presse, les coulisses d’un journal, une histoire passionnante portée par un casting absolument impeccable, que ce soit les rôles principaux et secondaires, font tout le sel de ce film. Meryl Streep est impériale, Tom Hanks est totalement investi dans un rôle qui, je trouve, lui va bien, et les autres actrices et acteurs sont au niveau. C’est passionnant, ça ne retombe jamais, c’est bien construit, bien écrit, et réalisé avec maîtrise par Steven Spielberg.

Et puis, quand même, voir les rotatives tourner et faire naître un journal, c’est sublime. Cette histoire est donc le premier round entre le Post et Richard Nixon, une histoire que je ne connaissais pas beaucoup avant d’aller voir le film, beaucoup moins que le round 2 qui a eu lieu un peu plus tard…