Rien n'est jamais acquis

Spielberg, dans « Pentagon Papers », s’attache à retranscrire fidèlement cette époque du début des années 70, période marquée par la remise en question du pouvoir établi. Tom Hanks en rédacteur en chef bourru, et Meryl Streep en patronne de presse dans un monde encore machiste, hésitante et compromise avec le monde politique, sont criants de vérité. Grands numéros d’acteurs : on est tout de suite happés par le réalisme de la mise en scène. Pas de fioritures, les dialogues sont clairs, précis. Nous sommes ainsi naturellement transportés dans le récit, où le spectateur ne se perd pas dans ces péripéties politico-journalistiques par nature complexes.
Ce film ne peut pas nous laisser indifférents et nous rappelle que les combats menés à cette époque sont plus que d’actualité dans l’Amérique Trumpienne, où force est marquée à discréditer la presse.
Pour les séries-maniaques, vous retrouverez une galerie d’acteurs dans les rôles secondaires Bob Odenkirk (Breaking Bad, Better Call Saul), Carrie Coon ((The Leftovers, Fargo) - on ne la voit que trop peu…)), Allison Brie (Mad Men), Sarah Paulson (American Crime Story).
Un très bon film, qui ne cache pas son message politique. Oscar du meilleur film ? Ce serait mérité. En tout cas, il n’est pas possible que Meryl Streep n’ait pas l’Oscar de la meilleure actrice. J’ai été pour ma part emballé