Le film s'ouvre sur un pique-nique d'anciens camarades de classe, retrouvés pour l'occasion, et par le suicide du personnage principal, s'aventurant au-delà du désespoir sur les rails d'un chemin de fer.
L'histoire se place donc à rebours en offrant dès les premières minutes son fin mot, d'une totale noirceur, empêchant l'espoir.
Retour en arrière quelques mois plus tôt pour nous donner des détails du puzzle, puzzle précis que le spectateur ne pourra saisir qu'au fur et à mesure des sauts en arrière de la narration. Vingt années à l'envers pour comprendre ce geste dramatique, vingt années dans une dizaine de scénettes de la vie d'un individu qui passe de personnage antipathique à quelqu'un d'humain, de trop humain.
Peppermint Candy est un film injustement passé inaperçu. Une sorte de film fantôme et presque sans notoriété alors que ses qualités en font un de ces films à palme d'or, à dizaines de récompenses. Un chef d'oeuvre évident narrant les modifications profondes d'un individu au fil des changements violents de son pays, la Corée.
Peppermint Candy est à voir absolument !