Stuart Long était un boxeur de seconde zone, grande gueule, qui va soudainement tenter une carrière d'acteur à Hollywood. Sauf qu'un accident de moto va tout remettre en question, et il va vouloir trouver ses réponses dans la prêtrise.
Les films religieux sont une tendance actuelle au cinéma, non seulement pour prêcher la bonne foi auprès des fidèles mais aussi (et surtout ?) parce que ça ne coute pas cher, et ça rapporte souvent gros. L'exemple de La passion du Christ en est le plus bel exemple. Mais quelque part, si ce film raconte une histoire vraie, celle de Stuart, décédé en 2014, c'est aussi en filigrane l'histoire de la rédemption de Mark Wahlberg qui nous est racontée. On sait qu'il a effectué une peine de prison à son adolescence et qu'à la suite de ces actes de violence, il a totalement changé de caractère, et surtout, en se dévouant corps et âme dans la religion catholique dont il est un fervent pratiquant. C'est sans doute cette histoire qui l'a poussé à vouloir produire le film, où il a de nouveau Mel Gibson en tant que père, autre personnalité sur la voie de la rédemption.
Du coup, le prisme de la réalité l'emporte au fond sur le cinéma, que je trouve bondieusard sans mauvais jeux de mots, où l'amour de la religion est hurlé à chaque instant. De plus, le personnage de Stuart Long a un trauma qui est la disparition prématurée de son frère, auquel il fait souvent référence, car il y voit dans ce drame personne ce qui l'a plongé dans les abimes, et son accident un appel de Dieu afin de devenir quelqu'un de bien.
Il est à noter aussi que le film est réalisé (et scénarisé) par Rosalind Ross, qui est la compagne de Mel Gibson ; sans doute que pour l'acteur, c'est aussi un moyen de se racheter de ses péchés que de jouer dans cette histoire. Cepdendant, malgré la lourdeur du sujet, il est à noter que Mark Wahlberg est très bien, comme souvent, et qu'il a pris quelques kilos au moment de devenir prêtre et que les symptômes de son atrophie musculaire apparaissent.
Du côté du cinéma le film reste assez sympathique, mais il ne faut pas avoir peur de subir un long chemin de croix.