La vie à coups de javel
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Alors là. L'incompréhension. Film que j'ai rattrapé suite à tous les retours dithyrambiques entendus un peu partout, que ce soit dans la critique ou dans mon entourage, vantant un film simple mais d'une philosophie et d'une beauté folle. Je précise tout de suite que je ne veux pas casser le film, je suis conscient que c'est une expérience très subjective, qui parlera sans doute à certains. Mais le fait est que je n'y ai pas du tout adhéré. Au point de me rendre le tout quasiment insupportable.
Le film raconte le quotidien particulièrement monotone d'un agent d'entretien des toilettes publiques de Tokyo. À travers l'installation d'une routine dans les séquences, Wim Wenders semble vouloir créer un sentiment d'ennui palpable chez le spectateur, et le mettre en parallèle avec le fait que notre personnage principal y trouve malgré tout son bonheur. Un discours sur l'émerveillement des petites choses de la vie, qui est une philosophie qui me touche beaucoup, et à laquelle j'adhère tout particulièrement.
Simplement, je trouve que le film ne raconte en fin de compte absolument rien, la matière qu'il nous fournit étant bien trop pauvre pour nous permettre de construire un semblant de réflexion. Derrière sa jolie photo et ses très beaux plans de Tokyo, et certes magnifiquement incarné par Kōji Yakusho, le film m'a paru d'un vide abyssal, qui ne semble reposer que sur la surinterprétation et la suranalyse de son spectateur. Ses seules fulgurances résident dans deux discussions, l'une avec la sœur du personnage principal, l'autre avec un ex-mari malade. Ces superbes parenthèses ne représentent malheureusement que quelques minutes du métrage, le reste étant sabordé par des séquences quasi-muettes et lancinantes qui ne sont absolument jamais entrées en résonance avec moi. J'avais toute la volonté du monde pour adorer ce film, mais j'en sors avec une expérience profondément amère, et incontestablement un de mes pires souvenirs de cinéma en 2023.
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Créée
le 15 janv. 2024
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