Ode à l’instant présent et à la non réduction de l’être à l’avoir.

Plongée dans le quotidien routinier d’un nettoyeur de toilettes publiques à Tokyo : travail, musique, bain public, arbres, lectures, bar.

S’impose progressivement l’idée que solitude, conversation faible, routine et dénuement matériel peuvent constituer les bases d’un épanouissement personnel. Ce métier qui rebute chacun a priori paraît sinon désiré au moins suffisant pour le personnage principal.

Serait il possible alors d’atteindre la plénitude sans « métier passion » ni course effrénée vers l’acquisition de nouveaux biens matériels ? En résumé, sans recherche d’un ailleurs dans le futur ?

Une réponse positive irait à l’encontre de la société capitaliste s’exprimant par le regard désapprobateur de la plupart des autres personnages.
Si ces réactions le peinent, son monde et le leur ne sont simplement « pas connectés ».

À l’inverse, rétablissant ponctuellement ce lien avec autrui, il y a ce garçon perdu à qui il a tendu la main qui lui fais un signe, cette jeune femme l’embrassant sur la joue après la réécoute de sa cassette, ou cet homme qui va mourir bientôt. Ceux là sont dans l’instant, comme le sont les feuillages jouant avec le soleil.

« La prochaine fois c’est la prochaine fois et maintenant c’est maintenant ». Et deux mondes se connectent.