Un scénario simpliste - diront les plus critiques - rehaussé par un jeu d’acteur à couper le souffle et une trame de fond questionnant la religion chrétienne.
The whale parvient à nous faire ressentir dans notre chair le moindre effet du surpoids morbide et la souffrance mentale et physique impliquée par la boulimie.
La grande douceur se dégageant de son regard donne corps à ce mal être et ne pouvait que traduire les blessures du passé que le film nous donne à voir petit à petit, par bribes jusqu’à ce que tout finisse par s’éclairer.
C’est d’une certaine lecture de la Bible dans les milieux puritains américains qu’est venu le malheur, qui reparaît comme un écho à travers ce jeune homme, qui porte la parole de la fin du monde prochaine.
(SPOIL)
Alors que the whale s’apprête à rendre l’âme, ce message entre en résonance avec sa propre vie, de même que les étudiants à qui il dispense un enseignement - en visio, caméra éteinte bien sûr - s’apparentent à des fidèles.
Les revenus qu’il en tire iront à sa fille abandonnée élevée par sa mère (Marie) plutôt qu’à ses propres soins médicaux. Sa disparition par une montée au ciel dans une religieuse clarté achève de nous convaincre que le film se présente comme une relecture de la Bible, dans un esprit de tolérance renforcé.