Perfect Days par Kool-Fess

A travers le quotidien d'un cinquantenaire tokyoïte, le grand Wim nous propose une méditation sur le temps qui passe, la vie, la vieillesse, la mort, le quotidien. Enfin peut-être, parce que je suis pas sûr d'avoir tout compris.

Commençons par la base, c'est beau. La caméra de Wim, très présente comme souvent, appuie son regard en 4:3 sur tout ce qui est beau : la nature japonaise qui fait irruption dans la ville omniprésente, les reflets sur l'eau, le soleil derrière les feuilles, le sourire d'un vieux monsieur. Tant qu'on est sur les vieux messieurs, Kôji Yakusho, l'acteur principal est assez phénoménal de bout en bout, juste, fin, touchant juste ce qu'il faut dans son rôle sans dialogue. Le film est fort en ce qu'il réussit à nous captiver du quotidien répétitif d'un nettoyeur de chiottes solitaire et consciencieux, où les seuls changements sont apportés par la musique, playlist rock and brit pop classics qui fait bien plaisir.

Malheureusement, ça médite un peu trop fort pour moi et on aurait pu cutter 20mn de visions ésotérico-psychédéliques en noir et blanc et de gens qui se brossent les dents. En plus ça finit pas et ça appuie un peu fort sur la métaphore vers la fin avec un cancéreux ex machina qui ne m'a pas trop fait plaisir. Qu'importe, Wim hat's noch.