"I'm this kind of tourist, In permanent vacation"
Jarmusch te laisse toujours vide à la fin. Permanent vacation c'est l'histoire d'un homme incapable de rester dans un même endroit, incapable de cotoyer les mêmes personnes. C'est un homme à la dérive des lieux et du temps. Permanent Vacation c'est aussi l'essence même de l'errance et l'incarnation de la solitude : "Everyone is alone. That's why I just drift you know. People think it's crazy. But it's better to think you are not alone, you know, when you are drifting, even though you are, instead of just knowing you are alone all the time. Some people, you know, they can distract themselves with ambitions and motivation to work, you know, but not me..."
Permanent vacation c'est un voyage ou les vétérans de la guerre se croient encore au Vietnam, où les femmes chantent en espagnol en criant dans des escaliers, où les jazzman révolutionnaires sont rejetés, et qui se mettent à jouer "Somewhere over the rainbow" sur un toit prêt à sauter. Permanent vacation c'est un voyage aux confins de la liberté, où les questions futiles n'existent pas. Permanent vacation c'est des photographies plus que ce n'est des images, c'est des couleurs floues et perturbées comme tous les personnages. Et les cloches des Eglises rythment ces voyages de New-York à Paris et de Paris à New-York.