Un dentiste parisien apprend par acte notarié que son père, qu'il n'a jamais vraiment connu, est décédé, mais qu'il lui a légué un terrain sur lequel il espère que ses cendres seront déposés. Seulement, ce terrain-là est situé en Corse.
En peu de temps, j'aurais donc vu les trois (premiers ?) films de Éric Fraticelli, surtout connu comme second rôle, ou dès qu'il fallait faire jouer un Corse. Là, accompagné de Didier Bourdon, il joue l'autre rôle principal, celui du local respectueux des règles tacites sur l'ile de beauté, et à qui il ne faut pas lui faire car, c'est constamment suggéré, si on ne respecte pas sa parole, on risque des soucis. Et dieu sait ce que les Corses trainent comme caricatures sur les attentats et autres maisons qui explosent mystérieusement...
On voit clairement l'amour du réalisateur pour sa terre, mais c'est au prix d'une écriture que je trouve balourde : je pense au personnage du couturier allemand joué par Simon Abkarian, une sorte de Karl Lagerfeld branché sur prise, et qui en fait des tonnes. Et le fait qu'on parle sans arrêt d'honneur, de la parole donnée, de personnages caricaturaux, j'avoue qu'à un moment, je n'en pouvais plus. Heureusement qu'il y a la belle Anne Consigny, qui joue une comportementaliste pour animaux, pour relever le tout ainsi que les scènes où apparait Philippe Corti, incarnant un maçon dont chacun de ses t-shirts a un message qui amuse.
Pourtant, Permis de construire sera un succès surprise, et lancera la carrière de Fraticelli en tant que réalisateur. Avec notamment le réussi Le clan.