Deuxième et dernier film avec Timothy Dalton dans les habits de l'agent 007, "Permis de tuer" est un cran en dessous de "Tuer n'est pas jouer".
Pourtant, il démarrait bien. J'avais même le sentiment qu'il allait dépasser le précédent opus en terme de qualité. On retrouvait la volonté de donner un côté plus sombre et profond à James Bond, accompagnée d'une violence brute, assez inhabituelle pour cette franchise.
Et cerise sur le gâteau, on avait droit à une très bonne James Bond Girl. Le personnage de Pam Bouvier est une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui ose tenir tête aux antagonistes ou à James Bond lui-même. Grosso modo, elle n'est pas qu'un physique : elle fait avancer l'histoire et apporte de la complexité dans les relations entre les personnages.
J'ai beaucoup aimé cette James Bond Girl.
Malheureusement, au bout d'une heure, le film prend un virage à 180 degrés et doit faire pâlir d'envie Michael Bay : des explosions qui occupent chaque centimètre carré de l'écran, des cascades absolument improbables avec des camions, etc ... On part sur du bigger than life à fond les ballons.
C'est tellement absurde que ça en devient presque parodique. Et là, on se demande où sont passés tous les efforts déployés pour donner un aspect plus sombre et réaliste à James Bond. Balayés d'un revers de la main.
Pourquoi finir l'ère Dalton de cette manière ? Quel gâchis !