Qu'est ce qui m'a emporté dans "Persona", qu'est-ce que c'est que cette chose qui, par un procédé qui m'est inconnu m'a rendu admiratif devant ce curieux objet, cette œuvre, cette très grande œuvre ? Est-ce la photographie magnifique, les plans parfaits des personnages plongés dans l'ombre, le fait que le fond ne soit pas toujours évident quand la forme subjugue ? Il parait que Bergman aborde le rapport à la société, le mimétisme de l'esprit à un modèle conforme de l'être humain social, chose qui après réflexion est probablement réelle. On est fasciné par les monologues d'une (très jolie) femme tourmentée traitant de ses péchés passés, tandis que la comédienne captive par son silence soudain. Un enfant touche notre écran et nous voilà rentrés dans la fiction, on assiste de près à l’amitié, l’amour, l’espoir puis la désillusion d’une femme qui se rend compte que fusionner avec l’être aimé sonne faux, les visages ne s’accordent pas. En fait, je ne sais pas vraiment quoi dire… ah… si… « Regardez Persona ».