Roschdy Zem n’est pas un cinéaste très intéressant – Il est bien meilleur devant la caméra – Hâte de voir Roubaix, une lumière, de Desplechin où il y tient le premier rôle – et des films comme Omar m’a tuer ou Mauvaise foi refroidissent un peu la curiosité. Néanmoins, Bodybuilder fut une excellente surprise. Je pourrais aisément le revoir, celui-là.
Sur le papier, Persona non grata m’intéresse. Cette histoire de potes qui se lancent dans une magouille criminelle afin de récupérer les parts de l’entreprise de BTP dans laquelle ils sont associés, je dis pourquoi pas. D’autant que ça déroule en plein littoral languedocien. Bref, ça pourrait faire un très beau polar à la James Gray.
Malheureusement le film peine à trouver son rythme, encore moins à produire de l’émotion. Le duo Duvauchelle/Personnaz ne fonctionne pas, on ne croit pas une seule seconde à leur amitié ni à leur désir de corruption. Donc encore moins à la tragédie qui va les séparer. Tout semble trop fabriqué, jamais incarné. L’arrivée tardive de Zem en homme de main un brin envahissant redonne toutefois un peu d’intérêt à ce petit polar nerveux qui semble avoir été vite fait mal fait.