Une momie qui aime les femmes

Plusieurs jeunes femmes ont disparues dans un chateau près d'un village anglais du XIXe siècle. Enfin d'enquêter, un homme va venir assister le professeur en question en se faisant passer pour un égyptologue, car il se pourrait bien qu'une momie se cache en ces lieux.

Connus sous trois titres français différents, Perversions sexuelles, Les chemins de la violence, ainsi que Le sang des autres ou la volupté de l'horreur, El secreto de la momia egipcia (son titre original espagnol) est dans l'air du temps du fantastique, à savoir qu'il est parfaitement synchro avec les productions anglaises Hammer/Amicus ainsi que celles provenant d'Espagne, je pense à ce que faisait Jess Franco. On a donc droit à de l'horreur, du sexe (érotisme léger), du gothique, voire même du vampirisme, car je ne savais pas qu'il existait une momie qui aimait sucer le sang des jeunes femmes. Dans les points positifs, je retiens la grande beauté du film, où certains plans semblent ressembler à s'y méprendre à du Mario Bava dans l'éclairage, ou l'utilisation de filtres sur l'image pour suggérer la brume.

Il y a la surprise de voir quelques jolis plans animés image par image, notamment le déplacement d'une main ou un bâton qui se transforme en serpent.

Car pour le reste, je n'arrive pas à trouver d'autres qualités pour un résultat aussi amorphe ; sur les 90 minutes, il se passe très peu de choses, à part voir une momie faire l'amour (en gardant ses habits) à de pauvres femmes (qui ne gardent pas leurs habits), toujours par terre, faisant des gestes qui semblent plus proche de battre des œufs en neige que de véritables désirs, et dont le sang sucé ressemble à du chocolat liquide. Et il faut dire que le charisme des acteurs est quelque peu relatif, heureusement que celui qui joue la momie (Michael Flynn, rien à voir avec Errol) ne parle pas.

Hommage évident à tout un pan du cinéma gothique, horrifique, notamment de la Universal, Le sang des autres a pour lui sa beauté plastique, car pour le reste, c'est d'un ennui absolu. Quant à la fin, à part évoquer un foutage de gueule (du genre ce que vous avez vu ne servait à rien), ça se pose là...