Peter Pan est un sale gosse qui a donné un être humain en pâture à des alligators, et qui n'éprouve pas le moindre remords. Loin de s'en excuser, il continue de s'acharner sur son ancienne victime, désormais infirme. En France, c'est passible de prison. Au pays Imaginaire, ça se passe de punition : tout est dépénalisé. Et l'on s'étonne que ça fasse rêver les pédophiles.
Notre petite boursouflure s'est créé une petite bande de faire-valoir sans charisme qui le déifient. Il rentre son pantalon dans ses chaussures et a à son service un puissant bras-droit, Clochette, sur lequel il a une autorité exemplaire. Il n'hésite pas à kidnapper une petite greluche sans esprit critique, Wendy, car il rêvait d'une carpette qui lui ferait à manger, à lui et à son groupe écervelé.
Peter Pan n'a pas d'émotion. Ni remords, ni compassion. Il ne connaît même pas l'amour ou l'amitié. Ses amis sont trop creux pour être autre chose que des bouche-trous, tandis que Wendy, la cruche qui carbure au syndrome de Stockholm et qui est manifestement amoureuse de lui, ne l'intéressera plus dès lors qu'elle commencera à vieillir.
Il n'y a donc pas que des princes charmants décrits dans Disney. Il y a également l'esquisse de ce qu'est un enfoiré fini.