Petit papa baston par Incertitudes
Neuf ans après le raté Les super-flics de Miami, Terence Hill et Bud Spencer faisaient leur grand retour fin 1994 avec un film de noël : Petit papa baston. Un titre sans queue ni tête mais Quand faut y aller, faut y aller ou Attention les dégâts n'étaient pas plus intelligents non plus.
Réalisé par Terence Hill, écrit par son fils Jess et produit par le fils de Bud Spencer, Petit papa baston est un western parodique rappelant la série des Trinita et pour cause, il en est le copié-coller. Jess Hill a juste changé les noms : Travis est Trinita et Moïse est Bambino. Et moi, les yeux bleus de Terence m'avaient manqué. Je sens chez lui une passion pour le western et dernièrement il disait encore vouloir continuer à en faire tout en reconnaissant que c'était un genre tombé en désuétude.
J'ai été touché par son regard attendrissant au début du film lors de la fameuse dégustation de fayots avec Bud Spencer. Il existe une profonde amitié entre ces deux bougres et il est amusant de voir que dans tous leurs films, ils ne peuvent pas se saquer. Même avec l'âge, ils ont voulu se faire plaisir je l'espère et faire plaisir au spectateur en se retrouvant devant la caméra et en offrant une bagarre finale qui doit être la plus longue de leurs carrières car elle avoisine les dix minutes ! Ils auraient pu pousser le délire jusqu'au bout en faisant réaliser le film par Enzo Barboni et en faisant chorégraphier leurs bastons par Riccardo Pizzuti comme à la belle époque de Deux super-flics.
Mais bon, j'adore quand même ces mecs qui me font marrer depuis que je suis gosse. Comme on dit, quand il y a de la vie, il y a de l'espoir et j'espère toujours, dans un coin de ma tête, une hypothétique reformation du duo au moins pour un dernier film. Même si Petit papa baston a pu être critiqué pour son aspect guimauve, conte de noël et le coup de vieux, forcément, pris par les deux hurluberlus, c'est une partie du cinéma comique italien des années 70/début 80 qui tire sa révérence.