Petite Fille
7.6
Petite Fille

Documentaire de Sébastien Lifshitz (2020)

Deux critiques reprenant à peu près les mêmes points ont déjà été postées. Mais après avoir vu tout le monde sur les réseaux partager ce docu sans aucun regard critique je me sens obligée d'écrire un petit truc vite fait. Parce que oui, désolée, mais tous les avis élogieux sont émis par des gens qui ne connaissent rien à la question du genre (non, suivre un ou deux comptes transactivistes sur insta ça compte pas).


Déjà côté ultra sexiste. Mais bon, à préciser que ça c'est inhérent à la théorie du genre et donc pas exclusif à ce docu .
Au lieu d'apprendre aux petits garçons qu'ils peuvent porter du rose et se déguiser en fée tout en étant garçon, on leur fait croire qu'ils sont des petites filles. Pur essentialisme des stéréotypes de genre. Ça c'est plutôt très clair, à moins d'être dans un déni total et alarmant.
Donc voilà, Sasha veut porter des robes : c'est une fille. Mais être une fille ce n'est pas ça. Ce n'est pas se déguiser en stéréotype de genre féminin.


Autre point très dérangeant : la mère de Sasha. On n'entend quasiment qu'elle, à nous répéter en long en large et en travers qu'elle a toujours voulu une petite fille. Et ça alors ? Anodin ?
Et la "professionnelle" de santé...aucune explication scientifique, du vide. Juste un diagnostic posé comme un fait à prendre : "Sasha a une disphorie de genre" donc c'est une petite fille. Et tout ça sans même avoir écouté Sasha individuellement. Non, c'est pas une blague, c'est la mère qui parle tout le long, Sasha se tait, et ne comprend pas ce qui se passe.


À aucun moment on ne demande à Sasha ce que c'est selon lui être une fille ou un garçon. À aucun moment on essaie de creuser, de l'aider.


La prochaine étape c'est les bloqueurs de puberté, les hormones, les mutilations et transferts de graisse. On va pas revenir sur les lobbys pharmaceutiques derrière, ça nous emmènerait trop loin et y'a plein d'articles brillants écrits par des féministes radicales.


Le progressisme et la tolérance, ce n'est pas tout accepter. Surtout quand derrière se cache de la pure misogynie et des dérives de maltraitance infantile.
Appel à l'émotion qui cache un objectif politique clair : capitalisme et patriarcat.

Nuwage
1
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le 23 déc. 2020

Critique lue 680 fois

13 j'aime

Nuwage

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