On dit souvent que les films judiciaires et huit-clos donnent lieu à des œuvres marquantes je pense notamment à 12 hommes en colères, La vérité, Philadelphia ou encore Des hommes d'honneur. Pour Peur primale celle-ci ne fait pas exception à la règle.
L'histoire à huit-clos nous plonges dans un procès intense dont l'avocat Martin Vail (Richard Gere) doit défendre un jeune Aaron Stampler (Edward Norton) accusé du meurtre de l’archevêque Rushman. Vail est convaincu de l'innocence de son client dont toute les preuves l'accablent et ne font aucun doute...
Le film tiens là un suspens en haleine de bout en bout, efficace et rythmé avec un Martin Vail (Richard Gere) dans le rôle d'un avocat arrogant, têtu et déterminé qui montre une nouvelle fois son talent d'acteur, face à lui Janet (Laura Linney) une avocate au caractère bien trempée elle aussi prête à déstabiliser l'accusé mais c'est surtout la prestation d'Aaron (Edward Norton) l'accusé qui reste remarquable et qui pour son premier rôle joue un personnage dérangé et surtout manipulateur.
Le réalisateur à su offrir ici un scénario simpliste certes dans ce thriller mais assez solide et bien ficelé pour le spectateur qui tout au long de l'histoire penche vers un échec pour l'avocat Vail et n'espère aucun jugement avantageux pour l'accusé
atteint de dédoublement de personnalité jusqu'à la scène finale ou Aaron révèle à son avocat la machination et manipulation qu'il à joué en sa faveur pour éviter une mort certaine, un jeu qui à donc largement contribué à la faveur de l'accusé et un avocat qui découvre la véritable identité de l'homme qu'il à défendu fermement
Un twist final qui même si il met la puce à l'oreille du spectateur sur la dernière partie du film reste totalement bluffant
Pour son troisième long métrage, Gregory Hoblit signe une œuvre impressionnante pour le début de sa carrière de réalisateur mais aussi un début de carrière prometteur et brillantissime pour Edward Norton qui obtient déjà le prix du meilleur acteur dans un second rôle pour cette œuvre en 1997
Œuvre qui se réside essentiellement sur la prestation d'Edward Norton et sur l'intrigue, le rebondissement bien présent. Je la recommande vivement