Survoler New York dans un dessin est la première bonne idée du film, suivie de nombreuses autres je vous rassure, mais le film prend le temps d'explorer son graphisme, parcourant la ville autant pour l'intrigue que pour la beauté des images.
Sans prendre les enfants pour des nouilles, car c'est malheureusement souvent le cas, Phantom Boy aborde le sujet délicat de la maladie chez l'enfant, et plus particulièrement en dotant le malade d'un super pouvoir. Mais pas de mensonge joliment enrobé car le film parvient avec tact à faire d'un don le passage à la maladie, voir à la mort.
En s'inspirant de Fenêtre sur court, les adultes ne sont pas lésés, et c'est fort appréciable de ne pas voir une lecture pour les petits et une pour les grands, ici tout le monde comprend l'histoire et a les mêmes bases pour apprécier l'intrigue. Il faut dire que le choix de Edouard Baer pour doubler le policier est diablement efficace et donne une certaine ironie et un ton à cette enquête. Phantom Boy reprend pourtant des recettes qui fonctionnent, mais le spectateur adulte n'est jamais accablé par l'idiotie de certains personnages, grâce notamment à un bon casting et à un dessin original.
Phantom Boy nous émeut autant qu'il nous fait rire et arrive à traiter de sujets délicats sans tirer sur le pathos, avec simplicité. Cette belle idée à de quoi ravir grands et petits.