Il y a ici du Faust bien évidemment dont le film de De Palma reprend l'essentiel de la trame dramatique mais aussi du Frankenstein, du Fantôme de l'Opéra et du Jeckyll and Hyde dont on retrouve les motifs principaux : la créature et son maitre, le thème du double, la beauté du monstre...
En même temps, et c'est une des surprises du film, l'humour- noir, cynique- est omniprésent. Du fait de la mise en scène d'abord avec ces procédés relevant de la comédie musicale, du fait des personnages pour la plupart caricaturaux et surtout grâce à l'interprétation excellente de William Finley et Paul William qui incarnent un fabuleux mano a mano digne des meilleurs bras de fer cinématographiques (on pense au Limier de Mankiewicz par exemple).
Donc oui, film fantastique dans les deux sens du terme, Phantom of the Paradise est une petite merveille de comédie aussi horrifique dans la forme que corrosive sur le fond.
Scénario/histoire : 8/10
Interprétation/personnage : 8/10
Mise en scène / réalisation : 8/10
8/10