Je n'avais pas commencé l'année avec de bons films et il aura donc fallu que j'attaque Phantom of The Paradise pour que je trouve enfin une oeuvre qui me botte en ce début 2019. J'avais toujours eu envie de découvrir ce film de DePalma, complètement à part dans la filmographie du cinéaste.
Avec William Finley (acteur que l'on retrouve souvent chez le cinéaste), DePalma dépeint l'industrie de la musique tout en rendant un très bel hommage à cette dernière, à travers un opéra-rock complètement endiablé.
DePalma évoque la toute-puissance des producteurs, n'hésitant pas à s'octroyer des oeuvres qui ne sont pas les leurs et détruisant ainsi le créateur derrière la musique ou... le film. DePalma s'est inspiré de ses déboires pour un film (Get To Know Your Rabbit) tourné pour la Warner jusqu'à ce que cette dernière décide de le virer, de terminer et de monter le film sans DePalma.
Mais si sur la forme, le film fait évidemment figure d'exception chez DePalma, on retrouve bel et bien le thème du double, cher au cinéaste. Swan et Winslow ne sont que les reflets opposés d'une même personne. Swan n'est que le monstre que Winslow aurait pu devenir. Le premier vivant dans un monde de toute-puissance où tout le monde doit se conformer à sa façon de vivre, à ses désirs ou à ses envies.
Le tout raconté au rythme endiablé de rock et d'opéra. Certainement l'une des oeuvres les plus marques de DePalma.