Je l'avais revu il y a quelques années et n'avais pas accroché. A la lumière de la filmo de de Palma, je voulais lui redonner sa chance. Pas mieux, en fait.
Ce maelstrom de références et de tons, cette accumulation d'esthétiques en font un gros mille feuille assez indigeste. Certes, la parodie et le burlesque dominent, mais la frontière entre la distance et le complaisance est mince, et si tout est parodique, rien ne l'est. Je trouve le jeu avec les clichés et le kitsch bien plus intéressants et "sinueux" (pour reprendre l'expression du réalisateur à propos de ce film dans les bonus) dans ses autres films, moins baroques et plus matures. C'est ici l'expression de l'adolescence par et pour eux. Carrie allait autrement plus loin, par exemple.
On n'évite pas cependant de beaux moments : la scène de la bombe sur le décor en split screen et le final dionysiaque sont d'une belle intensité esthétique.

Sergent_Pepper
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Poussif, Comédie musicale, Psychologique, Epouvante et Film dont la musique est un des protagonistes

Créée

le 19 juin 2013

Critique lue 1.6K fois

26 j'aime

7 commentaires

Sergent_Pepper

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

26
7

D'autres avis sur Phantom of the Paradise

Phantom of the Paradise
Gothic
10

Le chant du Swan

J'ai un poil de sourcil blanc. Déconne pas, c'est sérieux. J'ai peur. Dans peu de temps, j'aurai sûrement un sourcil tout blanc. Un tout blanc et un autre tout noir. Oui je t'ai pas dit, j'ai deux...

le 17 avr. 2014

158 j'aime

79

Phantom of the Paradise
Gand-Alf
10

The hell of it.

Quand on dit film culte rock, on pense le plus souvent au génial Rocky Horror Picture Show. Soit. Mais ce serait oublier bien vite qu'un an avant, un Brian De Palma pas encore auréolé du succès de...

le 22 avr. 2012

107 j'aime

2

Phantom of the Paradise
real_folk_blues
9

Veste skaï story

Phantom of the Paradise c’était d’abord pour moi ce visage masqué, iconographique, longtemps distillé dans les parutions du magazine le plus fou de France. Je n’ai jamais su de quoi il était question...

le 26 août 2013

77 j'aime

24

Du même critique

Lucy
Sergent_Pepper
1

Les arcanes du blockbuster, chapitre 12.

Cantine d’EuropaCorp, dans la file le long du buffet à volonté. Et donc, il prend sa bagnole, se venge et les descend tous. - D’accord, Luc. Je lance la production. On a de toute façon l’accord...

le 6 déc. 2014

774 j'aime

107

Once Upon a Time... in Hollywood
Sergent_Pepper
9

To leave and try in L.A.

Il y a là un savoureux paradoxe : le film le plus attendu de l’année, pierre angulaire de la production 2019 et climax du dernier Festival de Cannes, est un chant nostalgique d’une singulière...

le 14 août 2019

715 j'aime

55

Her
Sergent_Pepper
8

Vestiges de l’amour

La lumière qui baigne la majorité des plans de Her est rassurante. Les intérieurs sont clairs, les dégagements spacieux. Les écrans vastes et discrets, intégrés dans un mobilier pastel. Plus de...

le 30 mars 2014

618 j'aime

53