Je l'avais revu il y a quelques années et n'avais pas accroché. A la lumière de la filmo de de Palma, je voulais lui redonner sa chance. Pas mieux, en fait.
Ce maelstrom de références et de tons, cette accumulation d'esthétiques en font un gros mille feuille assez indigeste. Certes, la parodie et le burlesque dominent, mais la frontière entre la distance et le complaisance est mince, et si tout est parodique, rien ne l'est. Je trouve le jeu avec les clichés et le kitsch bien plus intéressants et "sinueux" (pour reprendre l'expression du réalisateur à propos de ce film dans les bonus) dans ses autres films, moins baroques et plus matures. C'est ici l'expression de l'adolescence par et pour eux. Carrie allait autrement plus loin, par exemple.
On n'évite pas cependant de beaux moments : la scène de la bombe sur le décor en split screen et le final dionysiaque sont d'une belle intensité esthétique.