Alors j'ai pleuré, la fin est ouaw, tous les visages chaleureux et aimants des proches de Andrew se penchant vers lui pour lui dire à demain, alors qu'au fond de nous on sait qu'il n'y aura pas de demain, ont fait gonfler mon cœur de tristesse. La fin de ce film accompagnée de cette musique tire larme de Neil Young m'a tout bonnement faite chialer. J'ai pensé douloureusement sur le fil de ces images nostalgiques à la perte injuste d'un proche si jeune, qui ne méritait pas de mourir et n'aurait pas du mourir. Tom Hanks y a un formidable jeu d'acteur où il fait régner une émotion constante. Philadelphia a du je pense faire écho à certains à sa sortie. Le sida, maladie taboue, méconnue, effrayante même, n'a plus ces mêmes codes qu'elle avait l'époque, et ce film retranscrit parfaitement la vision étriquée qu'il y régnait. La question de l'homosexualité aujourd'hui, prend peu à peu plus de place dans les débats, et pourtant j'ai l'impression qu'il restera toujours des rétrogrades méprisants et haineux pour faire état de leurs opinions profondément aberrantes.
Cette histoire est belle, injuste, triste, et si vraie. Le jugement des gens envers et contre tout est si puéril et ridicule que ça rend la chose grossière. Le détachement et la déconstruction qu'à réussi à faire Joe malgré ses discours consternants à l'entré du film donne presque à son personnage des allures de type sympa. Philadelphia relate d'un sujet que l'on pourrait naïvement attribuer à une époque, et pourtant qui est j'en ai bien peur encore trop d'actualité.