C'est mon troisième film de Stephen Frears et je me demande s'il n'est finalement pas meilleur directeur d'acteurs que réalisateur.
Philomena nous raconte la quête d'une femme, aidée par un journaliste, pour surmonter un drame personnel. C'est appuyé à coup de flashbacks réussis où Frears essaie de se rapprocher d'un souvenir dans la façon de filmer. La caméra est alors tremblante, la photographie est un peu différente et quitte à se taper des flashbacks, oui, quand ils sont bien faits comme ça ce n'est pas désagréable.
Ce qui fait que je n'ai pas adoré le film c'est que je trouve ça un peu trop studieux dans le déroulement. L'originalité du film c'est qu'on a la réponse à la question principale qu'il pose environ aux deux tiers, là où avec un thème similaire d'autres réalisateurs auraient stoppé le film à ce moment-là. Mais c'est surtout le jeu des acteurs qui m'a permis de m'accrocher car Judi Dench est émouvante. Je sais que c'est tiré d'une histoire vraie, d'où la présence du journaliste, mais son histoire à lui n'a rien de passionnant, c'est du vu et revu.
Si ça avait été produit pour une plateforme quelques années plus tard, ça n'aurait pas du tout fait tâche car c'est un téléfilm de luxe du côté de la mise en scène. C'est bien conçu de bout en bout mais la mise en scène n'est jamais spécialement originale ou marquante. En revanche elle est purement fonctionnelle et le fait bien.