Volte fade.
Il existe de multiples voies pour aborder un passé qui ne passe pas : Phoenix en tente une pour évoquer l’histoire de l’Allemagne au lendemain de la guerre, durant cette trouble période où l’on est...
le 7 août 2016
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Le film a la structure d'un court métrage : très peu de contenu en dehors de l'intrigue, le film suit une même direction tout le long, rien ne s'écarte des enjeux principaux. Ce qui sauve étonnamment cette fragilité scénaristique, c'est Nelly, jouée, ou vécue, par Nina Hoss. C'est un sentiment troublant que d'avoir l'impression qu'un personnage est mieux que le film dans lequel il existe. Je ne sais pas si j'ai déjà vécu ça, mais je me disais en regardant le film que Nelly valait mieux que ce film, qu'elle méritait un meilleur scénario (tout en gardant la thématique de la reconstruction de soi qui nourrie magnifiquement le personnage). Alors j'ai comme l'impression que, même si le film ne m'a pas ébloui, une femme existe, elle existe dans ce film, et elle est magnifique. Ne regardez qu'elle, le film, c'est elle (on peut ajouter que la photographie est parfois magnifique).
Enfin, un film qui parvient à faire exister un personnage, dans un scénario aussi minimaliste et carré, avec cette ampleur, c'est quand même une réussite. Le film se finit ; Nelly existe toujours, et davantage
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Créée
le 13 janv. 2017
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