Attention, contrairement à ce que ses premières minutes ne laissent croire, ce giallo ne met pas en scène un tueur sordide. On est plutôt période pré-Argento, où les gialli étaient des thrillers psychologiques, théâtre d’affrontement entre des bourgeois malsains et combinards.
« Le foto proibite di una signora per bene » (les titreurs italiens étaient-ils payés au mot ?) nous fait suivre Minou (!), femme d’un industriel endetté. Elle est agressée par un maître-chanteur, qui la somme de participer à une relation sado-maso, sous peine de révéler que son mari est un assassin (!!).
Le scénario ne s’éparpille pas, se focalisant finalement seulement sur quatre personnages et un commissaire de police. L’occasion de bien les développer, et c’est en fait suffisant pour dresser plusieurs fausses pistes. Notamment avec nos deux protagonistes rousses, Dagmar Lassander, et Susan Scott. Cette dernière nous gratifiant de quelques poses érotiques et de tenues affriolantes !
On assiste ainsi à la descente aux enfers de celle incarnée par Dagmar Lassander, évoquant parfois « La Prisonnière » de Clouzot. Le tout dans une mise en scène sans grand génie mais qui tient la route. Et avec un twist sympathique.
Pas du grand giallo, mais les amateurs du genre le trouveront appréciable.