Deuxième collaboration entre Jean-Claude Van Damme et Tsui Hark, celle-ci se fait sur fond de rétrocession de Hong-Kong à la Chine, et cela irrigue le récit. Celui d'un flic infiltré qui doit enquêter sur un trafic de bombes planqués dans des vêtements.
Dans plusieurs interviews, Tsui Hark semble revendiquer le fait que Piège à Hong-Kong soit quelque chose de mineur, et ça l'est, mais il s'en est surtout servi comme terrain d'expérimentation pour la suite de sa carrière, en particulier le très bon Time & Tide qu'il réalisera après. Car ici en fin de compte, celui qui sert de héros, Jean-Claude donc, n'est pas vraiment valorisé ; pire, il parait même ridiculisé, avec cette course improbable de pousse-pousse où son coéquipier, joué par Rob Schneider le fouette avc une anguille ! Ou alors, le fameux plan où il va se mettre torse nu.... ne sert à rien, vu que c'est pour la toute fin du combat final. Alors, on regarde les effets spéciaux à base d'explosions de couleurs, qui passent pour des feux d'artifices, Paul Sorvino qui cachetonne avec son air bougon, et cette drôle de sensation que Jean-Claude n'a pas l'air d'être dans son propre film, où Rob Schneider le pousse du cadre. Mais il a l'étrange sensation, à voir certains plans, de trouver des scènes à Hong-Kong comme si Tsui Hark filmait un monde qui allait disparaitre.
Curieux film que ce Piège à Hong-Kong, qui sera d'ailleurs non seulement un énorme bide, mais poussera Tsui Hark à cesser sa carrière américaine, faut de contrôle créatif, pour revenir en Asie montrer qui est le patron.