L'ambassadrice des USA à Montevideo est assassinée par ses propres gardes du corps.Les ricains envoient Cody,un as des forces spéciales,en Uruguay avec son commando de têtes brûlées,afin de dézinguer le savant fou responsable de l'attentat.Car ce mec a inventé un procédé permettant de contrôler à distance le cerveau de personnes préalablement conditionnées,d'où l'attitude des gardes du corps.Enfin,ça c'est un résumé global,l'ossature du scénario de ce nanar souvent rigolo involontairement.Parce que si on entre dans les détails,les choses sont nettement moins claires.On ne sait pas toujours très bien qui est qui ni qui fait quoi,et encore moins pour quelles raisons.Dialogues vides de sens,séquences narratives confuses,personnages ambigus,scènes d'action molles et mal cadrées,tempo cahotique,rien n'est fait pour aider le spectateur à s'y retrouver dans cette histoire fumeuse.Et il y a le fameux Cody,joué par un Steven Seagal de plus en plus imperturbable.Le type n'est au courant de rien mais,dès qu'il débarque quelque part,il devine immédiatement, par on ne sait quel don médiumnique,ce qui se passe et va se passer,à qui faire confiance ou pas,et la marche à suivre pour régler les problèmes.Quant au déclenchement des ordres d'agir dans l'esprit des gens traités à cet effet,il est traduit par des flashes furibards dignes d'une SF serbo-croate des années 50.Reconnaissons que ça se réveille sur la fin avec les scènes à l'opéra et au laboratoire,mais c'est bien tardif.C'est shooté par Anthony Hickox,qui est le fils du grand Douglas Hickox,excellent réalisateur britannique dont on ne saurait trop recommander "La cible hurlante",avec un Oliver Reed déchaîné.Mais le fiston est un médiocre qui s'est illustré dans les années 90 avec des sequels de films fantastiques comme "Waxwork 2",il avait déjà signé le premier,"Warlock 2" ou "Hellraiser 3".C'est assez logiquement qu'il a dégringolé ensuite,au point de devoir servir de faire-valoir à un Seagal usé jusqu'à la corde.Il faut dire que "Steven gueule de marbre" ne lui a pas facilité la tâche en jouant les divas sur le plateau et en se barrant avant la fin du tournage,ce qui peut expliquer en partie l'équilibre aléatoire du scénario.Mais le karatéka arthritique n'est pas le seul dur à cuire du casting puisque Vinnie Jones a intégré le commando et que Gary Daniels,autrefois vedette d'une poignée de séries Z de baston,apparait en soldat décérébré par le docteur Maboul.Le titre français tente d'exploiter ceux de plusieurs seagaleries commençant par le mot "piège":"Piège en haute mer","Piège à grande vitesse","Piège à haut risque".Ces films,de plus en plus mauvais,ressemblent surtout à des pièges à cons.