A sa sortie de prison, un jeune homme prend l'identité de celui qui partageait sa cellule, car celui-ci avait une relation épistolaire avec une belle femme, et est décédé dans une attaque à la cantine. Donc, autant joindre l'utile à l'agréable, il a donc une relation forte avec elle, mais usurper une identité n'est pas sans risques...
Piège fatal est donc le dernier film réalisé par John Frankenheimer, décédé deux ans plus tard, et il sera produit sous la houlette de Miramax, les fameux frères Weinstein, qui en couperont vingt minutes. Ce qui fait qu'il existe un director's cut exploité en dvd américain sorti l'année suivante, mais en France, nous avons uniquement bénéficié du montage coupé. D'ailleurs, si on reconnait ça et là le style du réalisateur, notamment dans l'utilisation de doubles focales, c'est avant tout un produit marketé Miramax, avec Ben Affleck et son menton carré, Charlize Theron (qui avouera avoir détesté ce film), et le grand méchant joué par Gary Sinise, acteur décidément trop rare qui s'est orienté vers la télévision. On aperçoit aussi la gueule de Danny Trejo et une rapide apparition d'Achton Kutscher.
Si le tout est correctement emballé, avec une poursuite sous la neige ou un casse à Las Vegas avec des tenues assimilées à Noël, le tout est sans grand génie en fin de compte. Y compris le double twist final qui est censé battre les cartes sur les personnages, où en fin de compte tout le monde joue un rôle.