J'aime bien les films un peu déjantés, en marge des courants habituels.
Avec 'Pieles', j'ai été servi !
Une vision très personnelle, une photo hyper léchée, un parti pris de couleur, un casting improbable, tout dans ce film est différent, provocateur, repoussant tout en restant finalement assez académique dans le happy end.
Et pourtant. Je ne sais sincèrement pas si c'est mon dîner ou la vision du film, mais j'ai été pris d'une désagréable nausée physique réelle.
Les artistes ont beaucoup de droits, en tous cas sous nos contrées, et certains ne manquent pas d'en user. Mais le résultat n'est pas pour autant positif. Il y a trop d'éléments qui m'ont mis mal à l'aise pour que j'adhère au résultat. Comme je ne suis que de très loin masochiste, je n'ai pas aimé ce film.
On pourra disserter sur le rôle iconoclaste de l'artiste, sur le sublime dégoût comme vecteur d'électrochoc intellectuel et toutes ces fadaises de fin de cocktail parisien, ou madrilène, mais pour moi, une œuvre me touche, me parle, me divertit, ou pas ! Lorsque le dégoût s'installe, comme dans 'Ma Loute', je laisse ça aux autres, car l'humanité est vaste et pour toute expression il y a des récepteurs.
Dans le cas de 'Pieles', ce sera sans moi.
On pourra voir si l'on veut, mais il est tout de même préférable de savoir à quoi s'attendre.