Ceci n'est pas un film
Je préviens ça va pas être clair (du tout)... Mais en même temps... Et après on va me dire que je regarde des trucs bizarres qui ne sont pas des films... Mais que cherche Godard ici même ...
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le 17 juil. 2011
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Au terme d'une soirée mondaine où les convives s'expriment drôlement, en slogans publicitaires, Ferdinand, abandonnant femme et enfants, s'enfuit avec la baby-sitter, cette Marianne Renoir qui s'obstinera tout au long du film à appeler son compagnon Pierrot.
Rejet du mode occidental et de ses valeurs (dont la guerre du Vietnam est l'émanation), rejet de la société de consommation, le film de Godard a les accents de l'anarchisme. Du dépit aussi. Car, au-delà des inventions narratives du cinéaste, lesquelles, par les libertés qu'elles s'accordent, initient de la légèreté et de la fantaisie, le personnage grave joué par Belmondo -amateur entre autres des Pieds Nickelés- exprime un vrai pessimisme et de la mélancolie.
Le cheminement de Ferdinand-Pierrot et de Marianne vers le sud de la France est une suite de péripéties loufoques et parfois obscures, associées à de multiples références culturelles et artistiques, formant une aventure éclectique et digressive, relevant de l'histoire d'amour à la "Bonnie and Clyde" et du polar. Une intrigue qu'on jugera subalterne et modérément intéressante. C'est par son style anticonformiste de trublion, par sa recherche expérimentale d'une mise en scène inventant des règles et n'en respectant pas beaucoup que Godard force l'intérêt. Dans ce récit déconcertant, aux couleurs éblouissantes, on est moins enclin à parler du fond (la société, la politique) que de la forme.
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Créée
le 17 oct. 2024
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