"The new Clockwork Orange" ne croyez pas ce mensonge. Ne regardez pas ce film en partant de ce postulat, vous seriez dégoûté à la fin. Je dirais plutôt "The new Fight Club mixed with Max Payne". Pour vous restituer le truc.
Ce film n'est pas une dystopie. Ce qui le pousse déjà en dehors du champ "Putain, ça ressemble à Orange Mécanique". Ce qui le rapproche de Fight Club (parce que je vous vois déjà beugler au scandale), c'est la capacité du film à placer un personnage mièvre, tête à claque, gauche et faible dans un environnement ultra-violent. Et, comme dans Fight Club, ce personnage ne se fera jamais à la violence qui l'entoure. Ou presque. Enfin je vais pas vous spoiler.
Il est aussi proche de Max Payne, dans l'approche particulière de la vengeance. La violence ne se répercutera pas sur des innocents. Il n'y a qu'une seule cible.
Les similarités s'arrêtent là. Plusieurs fois, cependant, on se laisse prendre au piège et on croit tomber dans un remake d'un de ces deux films.
La violence qui ressort est celle des faibles, celle des petits, qui ne savent pas se battre. Pas celle des caïds de banlieue. Et c'est pour ça que je mets une bonne note à ce film : parce qu'il aborde la violence sous un autre angle. On voit la violence grandir et exploser. On voit les dégâts qu'elle peut faire, en plus des victimes, sur les proches.
Piggy, c'est avant tout un film sur la violence interne, sur le tiraillement du personne après la mort de quelqu'un qui lui est proche. Piggy, c'est le résultat d'une fascination morbide de la société, comme on le comprend à la fin. Piggy, c'est une critique acerbe de l'ultraviolence.