Je tiens à préciser que je n’ai malheureusement pas pu voir cette œuvre en 3D.
Pina s’ouvre comme un hommage et non comme un documentaire classique. La première phrase dite en voix off sur l’image d’une scène vide nous indique que Pina Bausch vient de mourir. Pina était considérée comme l’un des grands noms de la danse contemporaine et créatrice du style que l’on peut nommer « Danse-Théâtre ». Danseuse et chorégraphe allemande, elle s’est aussi illustrée quelques fois au cinéma notament en dansant sa chorégraphie « Café Müller » dans le générique du film « Parle avec elle » de Pedro Almodovar. Le «Café Müller » étant l’une de ses créations la plus connue, Fellini en fait référence en la faisant jouer une princesse aveugle dans son film « E la nave va », puisqu’elle interprétait sa chorégraphie les yeux fermés.
Wim Wenders à qui l’on doit plusieurs grandes œuvres cinématographiques (Buena Vista Social Club) nous propose d’entrer dans le monde de la danse contemporaine. Alternance de bout d’interviews avec chorégraphie, ici le message est clair, il s’agit d’un véritable hommage. La caméra suit différentes danses sur scène ou dans des décors improbables. Elle se fixe sur des visages sur lesquels on accole les voix off des personnages montrés, racontant leur vision de Pina. Wim Wenders émerveille ici en mettant en avant les thèmes exploités par Pina dans ses chorégraphies. Des thèmes sombres et heureux, des thèmes qui forment un ensemble, un monde. Ici Pina est un monde qu’elle s’est créée. Un monde mettant en scène la vie, la mort, l’amour et l’extase, le rêve et la solitude.
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