Difficile de savoir si j'ai aimé Pink Flamingos, ou pas. D'un coté j'ai été profondément dégoûté par cet amas d'obscénités gratuites qui ferait passer un sketch de Groland pour une émission de Bernard Pivot. A l'instar du titre décerné au personnage de Divine, Pink Flamingos est certainement "le film le plus dégouttant de la planète". Tout est réuni pour vous faire vomir : un travelo meurtrier et cannibale dont la mère est une sorte de bébé obèse et édenté de 60 ans qui se gave d’œufs toute la journée, un fils zoophile qui a mal digéré son complexe d’Œdipe, et un couple de fétichistes exhibitionnistes qui pratique l'élevage de hippie dans leur cave pour vendre les enfants à des couples lesbiens afin de financer un trafic d’héroïne dans les écoles. Ajoutons à cela des scènes avec un anus qui chante, une fellation non-simulé, quelques croix gammés, ainsi qu'un dessert fraîchement sortie des intestins d'un canidé. Et pourtant, force est de constater que l'humour noir et jusqu'au-boutiste fonctionne plutôt bien pour quiconque est capable de rire des choses les plus extrêmes. Les scènes totalement "what the fuck" finissent par devenir aussi drôle qu'elle sont choquantes, et on se surprend à attendre impatiamment quel autre ignominie, John Waters va nous servir. Pink Flamingos n'est pas un film à mettre en toute les mains, mais je ne peux que vous conseiller de regarder cette curiosité cinématographique. Que l'on aime ou pas, il faut avoir vu Pink Flamingos.