2ème grand classique Disney: Pinocchio
Scénario plus fourni que Blanche-Neige, ce qui permet aux scènes d'être moins étirées et au rythme d'être globalement mieux équilibré. Chaque personnage est fortement caractérisé, ce qui les rend immédiatement attachants, même si Pinocchio reste étrangement fade, sauf peut-être à la fin. Le véritable Pinocchio du livre est censé être un sale gosse qui apprend à écouter sa conscience, ce qui en fait une histoire initiatique. Dans cette version de Disney, c'est juste un pantin très naïf qui suit le premier venu. Du coup, ça vide un peu la morale du film de sa substance, et le personnage ne raconte plus grand chose. Par contre, j'ai beaucoup aimé Jiminy Cricket qui, avec son mélange d'humour, de sagesse, de courage et de pédanterie, devient l'un de mes personnages de dessin animé préférés. Si, si !
Autre point fort du long-métrage: son côté "effrayant". Plusieurs passages explorent le côté ténébreux de Disney, donnant une aura particulièrement mature au film. Cela se reflète d'ailleurs sur la bande-son, qui contient somme toute très peu de chansons. Contrairement à Blanche-Neige, le spectateur n'a pas l'impression d'assister à une comédie musicale et je dois avouer que ce n'est pas fait pour me déplaire !
Bref, j'ai passé un excellent moment, avec pour seul regret, outre le caractère du personnage principal qui a été bien trop lissé par rapport à l'original, un montage qui manque de liant pour articuler avec plus de naturel les différentes péripéties entre elles. En l'état, Pinocchio a un côté un peu décousu qui exprime bien que la principale faiblesse des premiers Disney n'est pas dans la technique, toujours proche de la perfection, mais bien dans la narration.