Le Casting de ce film à été compliqué. A la base, les rôles principaux devaient être joués par Nicholson et Polanski lui même. Cependant, à cause de probleme de budget, ils ont étés remplacés par l'excellent Walter Matthau et un jeune français inconnu nommé Cris Campion. Avec ce casting moins prestigieux, le film a bien du mal à attirer les investisseurs. Après bien des galères, la production décide de construire en intégralité le galion pour une somme de 8 millions de dollars. Désormais, le budget, gigantesque pour l'époque, s'élève à 30 millions de billets verts. Le tournage est marqué par de nombreux incidents, des problèmes de météo et l'obsession du détail d'un cinéaste perfectionniste. Présenté en grande pompe au festival de Cannes, le métrage final est tièdement reçu par les critiques, glane environ 2 millions d'entrées au box-office français avant de couler complètement aux States où le film ne reste à l'affiche que cinq jours. Expérience frustrante et usante, Pirates fait donc partie de ces œuvres maudites qu'il est bon de redécouvrir quelques années plus tard.
Ce terrible échec commercial ne méritait pas tant d'opprobre et se regarde encore avec plaisir de nos jours, malgré une musique catastrophique.
On peut regretter que l'ensemble ne soit pas plus approfondi. Parfois à la limite du cinéma bis, Pirates est une comédie souvent très drôle, mais plombée par des séquences d'action peu convaincantes. Embarrassé par ces scènes, Polanski n'arrive pas à créer la tension nécessaire pour transformer ces combats en moments anthologiques. Justes passables, ces passages peu lisibles sont surtout confus, à l'image d'un tournage qui fut chaotique. Esthétiquement superbe, Pirates apparaît donc comme un divertissement séduisant, mais pas totalement abouti.
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