Arrivant juste après un deuxième épisode plus ambitieux, mais plus lourd à digérer, Jusqu’au bout du monde propose de conclure la trilogie initiale. Autant le dire tout de suite : la fin est plutôt mauvaise, car vite expédiée et caricaturale au possible. Pourtant, la licence nous avait proposé des scènes bien plus sombres (notamment l’ouverture de ce troisième opus).
Encore une fois, le personnage de Sparrow est poussé plus loin, notamment dans des séances oniriques, toujours appréciables dans un blockbuster. Elizabeth Swann elle aussi gagne en profondeur, mais également en promotion. Elle qui était toujours entre deux eaux, elle a fini par trouver sa (bonne) place, bien qu’un peu trop rapidement. En revanche, les autres personnages reculent, se complexifient pour rien. Comme Will ou Barbossa, que l’on cerne difficilement. Une fois ils sont gentils, une fois ils sont méchants, etc.
C’est justement l’un des points positifs de cet épisode : les rebondissements presque ad nauseam. Les plans des personnages changent sans arrêt, comme un jeu gigantesque poker naval. À cela, on ajoutera que cet épisode tente de développer le lore des pirates des caraïbes. La confrérie des pirates permet ainsi de voir d’autres flibustiers du monde entier, au lieu de le concentrer sur deux ou trois. Un développement qui va de pair avec la réalité puisque pirates des Caraïbes a toujours été un parfait mélange entre vie réelle des pirates (Captain Teague, lettres de marque...) et fantasmée.
Finissons sur le fait que si Pirates 2 s’avérait un peu trop long, ce troisième opus se digère bien. Bien qu’il puisse être un poil trop long sur la dernière bataille.