Le premier d'une saga où on verra bien un jour Depp se taper Dillon

Inspiré par l'attraction de Walt Disney, Gore Verbinski a quand même réussi à remettre le film de pirates au goût du jour avec La Malédiction du Black Pearl...

En même temps, le réalisateur a disposé de gros moyens, notamment pour débaucher l'hilarant Johnny Depp et sa gestuelle maniérée portée par une démarche chaloupée de marin qui serait tombé dans la marmite de rhum quand il était petit. L'espiègle Keira Knightley joue quant à elle l'un de ses meilleurs rôles, Geoffrey Rush campe un excellent Barbossa plein d'humour noir, et même Orlando Bloom n'est pas trop déprimant de platitude...

Par ailleurs, c'est quand même bien sympa pour un blockbuster, puisque au-delà de la réalisation efficace et des excellents effets spéciaux squelettiques au clair de lune, les répliques comme certaines situations s'avèrent, une fois n'est pas coutume, très travaillées et souvent très amusantes. Et même le scénario reste cohérent et compréhensible, quoiqu'on n'évite pas les invraisemblances habituelles... Parce que, euhhhh, la barque sous-marine, c'est une vanne j'espère ?

Bon après, c'est du Disney, donc c'est manichéen et les pertes sont fonction de l'alignement... Je trouve d'ailleurs le schéma aussi simple qu'amusant : on a les gentils pirates qui s'en sortent très bien malgré les abordages sanglants, les représentants neutres mais quand même pas très sympas de la couronne qui se font démonter un à un, et les méchants du Black Pearl... déjà morts ! ^^

Quoi d'autre ? Une bande originale mythique de pas Hans Zimmer - comme on pourrait le croire - mais de son collègue Klaus Badelt, quelques grands moments (le premier clair de lune donc... + l'île déserte), mais un final qui traîne pas mal en longueur aussi. De manière générale, j'estime que ce film d'aventure aurait gagné à être resserré, même s'il reste plutôt bon dans l'ensemble.