Un vaisseau spatial de transport s’écrase sur une planète inconnue à la suite d’une avarie. La dizaine de survivants découvre un monde désertique perpétuellement éclairé ainsi qu’une base scientifique curieusement abandonnée. Parmi les rescapés se trouvent un chasseur de prime et son prisonnier, le tueur Riddick. Les survivants finissent par comprendre que la planète abrite de terribles prédateurs allergiques à la lumière et qu’il y aura bientôt une éclipse totale. Il faudra donc la coopération de tous pour pouvoir s’échapper, mais comment faire confiance à un monstre comme Riddick ?
Au début de sa carrière, David Twohy avait scénarisé des films d’épouvante puis était passé derrière la caméra. Affectionnant la science-fiction et l’horreur, Pitch black est son troisième film. Réalisateur peu connu, il s’est contenté pour le casting de quelques acteurs sans grande renommée (il est d’ailleurs plaisant de revoir l’excellente Claudia Black qui s’est illustrée dans Farscape et Stargate). Si le scénario est simple, Twohy s’est appliqué à créer un monde cohérent et angoissant à souhait. L’excellente idée est surtout d’avoir créé une planète aveuglante, car trop éclairée en journée et plongée dans la pénombre pendant l’éclipse. Et, du coup, d’inverser les aveugles et les voyants suivant ces périodes.
Les monstres sont des genres d’aliens volants au look assez classique, mais ce ne sont pas eux les héros, donc ça passe. Les interactions entre les personnages sont habituelles et rien n’est vraiment surprenant dans ce survival, avec les retournements de situations attendus où méchants et gentils inversent les rôles.
Si les personnages sont assez conventionnels, ils arrivent cependant à être intéressants et le jeu de Vin Diesel est suffisamment sobre (au début en tout cas) pour être supportable. Bien sûr, à la fin, on a droit à un débordement de testostérone qui, malheureusement, deviendra la marque de fabrique toujours plus outrancière de ce héros.
Pitch black est un honnête film de science-fiction qui contient quelques bonnes idées originales sur le monde et sur le personnage de Riddick. Le scénario est simple, sans surprise, mais se suit agréablement. À classer donc dans les classiques à connaître pour tout cinéphile fan de SF.