Très franchement, si j'avais su qu'il y avait Adam Sandler dans ce film, je ne l'aurais pas vu. Pas que je le déteste mais disons qu'il me fait plutôt craindre le pire.
Mais, dans une douce ignorance, je suis rentrée, à l'époque, dans la salle de cinéma, sur la foi de cette affiche qui parlait à mon âme d'enfant des années 80.
Grand bien m'en a pris, ce film est vraiment un bon divertissement, sympathique et sans prétention qui parle au coeur d'une génération, sans sentimentalisme doucereux et pas toujours avec le meilleur goût mais passons.
En effet, des aliens ont pris le reportage sur les jeux vidéos envoyés dans une capsule temporelle dans les années 80 pour une déclaration de guerre et arrivent 30 ans plus tard pour nous botter le derrière via Galaga, Centipede (mon préféré), Pacman et autres Donkey Kong.
Bien sûr, l'attaque prend notre planète (les US, wink wink) par surprise et le président, Kevin James, un très gros incapable détesté de tous (c'est n'importe quoi mais ça m'a fait rire, beaucoup) appelle son pote, Adam Sandler, nerd extraordinaire à la carrière pourrie.
A eux 2, plus un otaku pervers proche du psychopathe (Josh Gad) et un joueur malhonnête et portant toujours le mulet (Peter Dinklage) + une charmante scientifique colonel de l'armée (Michelle Monaghan), ils vont sauver le monde en jouant à des jeux vidéos.
Les attaques sont ce qu'il y de mieux! il faut être franc!
L'attaque de la base aérienne par Galaga prend par surprise, l'attaque de Londres par Centipede est peut être-la meilleure scène de tout le film parce qu'elle est bien construite, le jeu est visuellement très dynamique et en plus c'est drôle (mention à Sean Bean, toujours sur les bons coups) et mettre Pacman dans les rues de New York tient du pur génie! (je n'ai pas peur des mots)
La dernière ligne droite avec l'attaque massive tient moins en haleine et tient plutôt du quizz de culture générale et s'attarde beaucoup trop sur la relation louche du personnage de Josh Gad (très très exaspérant et avec trop de temps à l'écran) avec sa bombe digitale.
Le boss de fin de niveau est forcément Donkey Kong et le tout est sans grand suspense mais ce n'est pas déshonorant.
Certes, pourquoi Adam Sandler aurait raté totalement sa vie parce qu'il a perdu un tournoi de jeu d'arcade à 12 ans? Pourquoi serait-il traumatisé à ce point? Pourquoi? Pour que le scénario est un demi moment de tension?
Pourquoi les gens ont-ils voté pour Kevin James? A l'époque la question se posait vraiment mais à l'heure actuelle plus rien n'est vraiment étonnant de ce côté là.
Beaucoup de choses ne tiennent pas la route mais d'un autre côté des aliens nous attaquent avec des jeux vidéos vintage alors .....
D'autre part, les blagues lourdingues habituelles sont tout de même limitées à un strict minimum (le personnage de Josh Gad), c'est un bon point. Sandler, sobre, arrive même à faire croire que son flirt avec Monagnan est crédible, James limite aussi les dégâts. Je pense que nous pouvons remercier Chris Colombus. Malheureusement, il n'a pas réussi avec Gad.
Voilà un petite bouffée d'air frais, une distraction sans prétention et sans complexe.