"Moins kitsch que L’Empire et plus radical que Pendant ce temps sur Terre, Planète B s’inscrit dans la veine science-fictionnelle du cinéma de genre français. Une bonne nouvelle qui s’accompagne d’une déception, car le nouveau film d’Aude Léa Rapin manque à dépeindre son univers carcéral atypique, que ce soit dans sa dimension virtuelle ou réelle. Un film d’anticipation malheureusement trop bancal dans son exécution, malgré un cri de ralliement anti-totalitaire et humaniste."
"Dans une retenue et une efficacité que l’on soupçonne exemplaire au premier abord, l’atmosphère et le décor qui rappellent l’univers ravagé aperçu dans Les Fils de l’homme. Cependant, dans sa tentative de restituer des images chocs similaires, notamment au détour de confrontations avec les forces de l’ordre, la cinéaste échoue à générer une tension dramatique conséquente pour maintenir le spectateur impliqué tout le long de l’intrigue."
"Par ailleurs, l’autre grande limite de Planète B réside dans l’assimilation de ses références en termes de mises en scène, trop ambitieuses pour certaines et surtout traitées à la même échelle. On se retrouve donc avec un espace ténébreux et cauchemardesque, directement inspiré d’Under The Skin. Malheureusement, le film ne fait que la moitié du chemin en décalquant son style visuel. [...] Dommage que tous les risques et les ambitions engagés sur Planète B échouent à restituer le fort instinct de survie et de solidarité des victimes, malgré un casting aussi valorisant, d’un monde dépendant de la technologie. Une perspective familière qui suscite plus de frissons sur le papier qu’à l’écran."
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