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Avec son dernier film Play, co-écrit avec Max Boublil, Anthony Marciano nous invite, dans un kaléidoscope d’images qui sent bon la nostalgie, à faire un retour vers le passé et nous offrir une...
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le 4 janv. 2020
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Play agite un concept aussi simple que dangereux. Nulle voie de secours (même pas celle des avancées technologiques, qui accompagnent le film), et un paquet de chausse-trappes sur la voie. Surtout que la tendance à regarder en arrière est devenue un vrai fond de commerce pour s'assurer un (triste) avenir en salles ou en streaming. Les années 80 continuent de représenter un havre dans lequel on se love, mais il y a fort à parier que la décennie suivante va suivre le même chemin. La nostalgie, cet éternel recommencement.
Et pourtant, on rembobine avec plaisir. Les pièges, Anthony Marciano (avec Max Boublil, également coscénariste) ne les contourne pas, il les déjoue. Oui, il y a un plaisir mignon et coupable à redécouvrir ces différents marqueurs temporels (cinéma, musique, évènement), à raviver des moments qui parleront à tous : l'amitié, les amours, les délires, les plans foireux, les échecs. Oui, ça on l'a déjà vécu de nombreuses fois à l'écran (chez John Hughes, par exemple). Mais ça marche aussi avec Play. Pourquoi ? Parce que c'est fait avec sincérité (ce qui n'est pas si fréquent).
Les auteurs ont mis beaucoup d'eux dans le film (certaines anecdotes paraissent tellement folles qu'elles ne peuvent qu'être vraies). Ils marquent de nombreux points dans la première partie qui alternent purs moments de comédie et petites pastilles de tendresse. Je loue également le film pour se montrer étonnamment contemporain, dans ce qu'il raconte de ce rapport à l'image. Play interroge notre propension à vouloir immortaliser les moments sur support vidéo avant de chercher à les vivre, tout simplement. Le film évite l'écueil de la critique facile sur les technologies en pointant justement sur ce qu'elles révèlent chez leur possesseur (Timidité? Narcissisme? Repli ?)
Le long-métrage retombe plus lourdement dans sa dernière partie, trop étirée et mélo (bien qu'elle contienne de jolies séquences). Mais l'énergie et l'excellence de la distribution : Alice Isaaz, Max Boublil et Noémie Lvovsky sont parfaits. Et il faut féliciter la drôlerie et le naturel des jeunes comédiens, tous époustouflants.
Play est une belle surprise pour débuter l'année avec le sourire, la tête pleine d'images touchantes et comiques. Un petit fixe de nostalgie qui a plutôt l'allure de la fable intemporelle.
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Créée
le 1 janv. 2020
Critique lue 512 fois
3 j'aime
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