Pour son premier long métrage, l'autrice de BD Nine Antico signe une enthousiasmante auto-fiction à la B.O parfaite, témoin d'une Playlist maîtrisée jusque dans ses moindres détails.
Le choix audacieux du noir et blanc illustre à la fois les errements de son héroïne en quête de sens à une vie trop terne et incertaine, en même temps qu'il apporte le juste contre-point rétro à une œuvre féminine et féministe tout à fait dans l'air du temps.
Et le casting est parfait, surtout dans ses seconds rôles : Grégoire Colin, très drôle en gros connard revendiqué, Pierre Lottin, très drôle lui aussi, surtout dans la scène de la révélation du malentendu, et évidemment la sublime Laetitia Dosch, toujours en équilibre entre retenue et explosions cartoonesques.
C'est drôle, touchant, entraînant, ça parle de musique, d'amour, de sexe, de clitoris, d'orgasme, de vagin qui pète littéralement un câble, de comment mettre un coup de boule, des gestes de premiers secours, d'ambitions sentimentales et artistiques contrariées, d'échecs et de perpétuels recommencements pour enfin, peut-être, y arriver, dans cette putain de vie.
Parce que, comme le chante Daniel Johnston dans cette chanson qui reste longtemps en tête tellement elle tourne dans le film : "True love will find you in the end".