Supposons qu’il serait possible de pénétrer dans le monde de sa série préférée, faire partie du casting et perturber le cours des événements.
David, un jeune ado des années 90, un peu coincé et en manque de confiance, tente de s’évader de ses problèmes quotidiens en regardant «Pleasantville» sa série préférée en noir et blanc racontant le quotidien paisible et la vie parfaite de cette ville fictive des années 50.
Un soir, alors qu’il se disputait avec sa sœur à cause du programme télé, les deux jeunes gens se trouvent propulsés dans le monde imaginaire de «Pleasantville». L’arrivée des deux intrus va bouleverser les idées conformistes des habitants et les changements vont se manifester par l’apparition progressive des couleurs…
Pleasantville est un moment unique de cinéma, d’une intelligence exceptionnelle et d’une mise en scène hors du commun. Le film semble au départ raconter une jolie histoire pour ados mais les thèmes traités sont beaucoup plus sérieux et plus profonds (l’obscurantisme, l’ignorance, le racisme, l’autocensure,…) où chaque détail a sa symbolique, chaque phrase est une philosophie et les références littéraires et religieuses relèvent d'une intelligence remarquable. A travers le jeu comique des acteurs, notamment celui de Tobey Maguire et le charme irrésistible de Reese Witherspoon, ce film dénonce tout esprit conformiste et toute forme de dictature et propose un pas vers le changement, les émotions, l’acceptation d’autrui et les libertés collectives et individuelles.