Quelques spoils...
Habitant près du littoral, je me dis que régulièrement voir la mer enlève le côté mythifié donné par ce film.
Même si l'on admet que ce côté ayant à cœur de montrer un océan tantôt déchaîné, tantôt serein, ou encore juste immense est important, tout le reste pêche. En dépit de ces quelques plans inspirants et/ou reposants, l'intrigue ne parvient pas à captiver son spectateur. La faute à un scénario restant vague et des personnages clairement pas assez approfondis.
La nana incarnée par Léa Seydoux est juste chiante, le film ne fait rien pour qu'on s'attache à elle (peut-être qu'évoquer pourquoi elle est enceinte serait un bon début ?), le beau gosse ne sert qu'à draguer whaou, le frère est gentil mais plat et le mec au gun pas très palpitant non plus. D'ailleurs, la romance entre ces deux derniers n'était pas, mais alors pas du tout prévisible lolmdr. Un quatuor, en somme, que l'on ne découvre qu'en surface le temps d'un bref film. Dur de s'y attacher, s'y identifier ou encore d'éprouver de l'empathie à leur égard.
Le seul intérêt du truc réside dans ses flashbacks, car même la rencontre finale avec la mère ne m'a pas fait vibrer d'un millimètre, alors qu'il voulait quand même la buter. Bref, on se rend compte à quel point une vie bascule en quelques secondes et que c'est dur de recoller les morceaux. Mais encore ? Rien, ce film ne réussit pas à faire décoller la tension pour s'enliser dans du rébarbatif obscur, au vu de l'hermétisme fou de ses protagonistes.
Bande son ? Pas souvenir, donc ça ne devait pas être transcendant.
Jeu d'acteur m'a semblé correct.
Volonté de faire un truc un peu road trip avec ces longs plans sur l'autoroute. Ma foi plus reposant que la Léa Seydoux qui jacasse dans tous les sens.
Plein Sud essaye de faire quelque chose de ses concepts et de ses personnages. Un frère et une sœur enceinte on ne sait comment ainsi qu'un gars au lourd passé qui s'élancent dans un trip pour voir la mer. Il y avait clairement moyen d'explorer bien plus en profondeur leurs blessures et leur personnalité pour les rendre, sinon attachants, du moins consistants. Mais le truc s'emmêle totalement les pinceaux en voulant tantôt se focus sur Léa, tantôt sur la mer, tantôt sur le passé, tantôt sur l'amourette à deux balles, tantôt sur que sais-je… sans au final parvenir à développer correctement ce qu'il voulait. Alors, on perd 1h20 de notre vie devant ce foutoir.