Le dernier film d'Emely Atef est splendide, vu en avant-première au festival Lumière à Lyon, il a été très bouleversant. Je le recommande pour toute personne sensible à la façon de filmer les corps, un personnage principal féminin, sublime sans paillette. L'actrice Vicky Krieps n'est quasiment jamais maquillée ni enjolivée durant la durée du film, c'est un corps vrai et pur, autant que son jeu d'acteur qui nous embarque dans son histoire.
J'irais le revoir sur grand écran avec beaucoup de plaisir.
Une scène particulière qui m'aura bouleversée est la scène où Gaspard Ulliel et Vicky Krieps jouent la dernière scène où leur personnage font l'amour: tendre, passionné, vrai, rempli d'amour. C'est sincèrement émouvant et rare de voir ce genre de représentations où l'on prend le temps de montrer ces étapes, sans sur-érotiser les corps, grâce à la vision/caméra d'Emily. J'ai beaucoup apprécié ce "female gaze", le regard féminin à travers une caméra où un téton n'est pas érotisé pour le regard masculin, où la femme est, sans maquillage, sans superflus.
Un film qui dit beaucoup de chose sur le choix de la fin de vie, sur la prise de pouvoir sur sa vie, sur la renaissance, sur la maladie, mais surtout sur une histoire d'amour et sur la fidélité de deux amants. Leur scène d'adieu est un déchirement, extrêmement réaliste et très bien joué par les deux acteurs. La salle était très émue à la fin du film, et nous avons eu le privilège d'avoir la réalisatrice sur place pour répondre à nos questions, remarques. Une très chouette femme.
Bien sûr, les paysages de la Norvège entre montagnes, lacs, nature sont aussi un régal!
Bref, je le recommande vraiment pour toutes âmes sensible à cette poésie du détail.