Fils d’un migrant mexicain parti s’épuiser à la tâche en Californie avec sa famille — elle-même lourdement mise à contribution — afin d’acheter (au pays) la maison de ses rêves, le petit José Hernándes en a un autre, de rêve… quasi impossible : devenir astronaute.
Ce biopic, bien que convenu, offre grâce à sa sincérité un fort agréable moment de cinéma, avec de belles doses d’émotion et de (sou)rires, ce pour nous parler de sacrifice, d’amour, d’amitié et surtout de ténacité.
Si la dénonciation (à la marge) du racisme tranquille des Gringos n’est pas très finaude, l’ode à ces Mexicains qui dans les années 1960 franchissaient légalement la frontière septentrionale afin d’essayer de s’offrir des jours meilleurs est en revanche convaincante.
Le toujours très attachant Michael Peña fait le boulot, entouré d’actrices et d’acteurs qui ne déméritent jamais.
Les séances d’entraînement à la NASA, même si elles sont fatalement superficielles, restent instructives et donnent envie de devenir berger ou gardien de phare (pour le meilleur), voire journaleux du service public ou sociologue (pour le pire).
Au final, A Million Miles Away — du Mexique aux étoiles — est un long voyage, souvent tendu, parfois douloureux, toujours captivant.
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La fiche SC nous dit qu'Hernándes fut "le premier ouvrier agricole migrant à voyager dans l'espace". Il y en a eu (et il y en aura) tellement, n'est-ce pas ?