Cinémagique.
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Poesía sin fin est un "film" à peu près autobiographique de la vie du réalisateur de ses 9 à ses 23 ans. Alejandro Jodorowksi, que je connais surtout pour avoir participé aux bandes dessinées L'incal et la caste des Métabarons, a surtout choisi un ton oniriqie, surréaliste et même délirant au début du film.
J'écris "à peu près" car il a tout de même tu l'existence d'une sœur (Raquel), tout simplement absente dans le film (je ne sais pas comment je le prendrais à sa place) et qu'il passe sous silence 2 ans d'université en s'inventant, j'imagine, amis, lieux et événements. Mais passons car ce n'est clairement pas un documentaire.
Et j'écris "film" entre guillemets car je dois avouer que je ne saurais pas bien définir ce que j'ai vu. Un amalgame de scènes délirantes, surréalistes, parfois idiotes (la voyante, le tremblement de terre, le micro passage ...), parfois géniales (le "marcher droit") et une fois vraiment touchante (son père et lui sur le ponton), un traitement complètement loufoque qui me passe au-dessus 75% du temps car je n'ai ni les références, ni les outils pour comprendre cette façon de faire.
Autant le début m'a amusé par son côté graphique, ses artifices proches du théâtre contemporain et ses situations rocambolesques autant la deuxième moitié m'a laissé de marbre et m'a carrément ennuyé. Et je l'ai trouvé bien trop long. Honnêtement, il pouvait faire 1h30 au lieu de 2h08 en gardant le même message.
Et quel message ? Celui que quand on veut être artiste, on peut faire ce qu'on veut, couper les arbres ancestraux, voler ses parents, les rejeter et danser sur les cendres de leur maison, abandonner la femme de sa vie et provoquer le suicide de son cousin et partir pour des milliers de kilomètres et s'en tirer sans aucun problème de conscience ?
Ah ! Quel beau message pour ses enfants. Deux de ses enfants jouent d'ailleurs les rôles principaux, son aîné joue son père et son benjamin le joue jeune (Alejandro apparaît dans son propre rôle). Eux, et les autres acteurs, font d'ailleurs un très bon travail. Mention spéciale à Pamela Flores qui jouent 2 rôles très différents dont la mère d'Alejandro qui ne fait que... chanter comme une cantatrice.
En bref, je n'ai rien compris au film, je n'ai pas les clés pour le comprendre et je n'adhère pas du tout à ce genre. Effectivement, si ça n'avait pas été une Cinexpérience, je ne serais jamais allé le voir. Et pourtant, je suis content d'y être allé pour découvrir justement des pans du cinéma vers lesquels je ne ferai jamais le premier pas et, concernant Poesía sin fin, la première partie m'a bien plu malgré l'excès injustifié de nudité (au passage).
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Créée
le 8 juin 2022
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